François Raoult (Nouvelle Star), malgré la sirène Elodie Fré
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cocoboy Admin
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Sujet: François Raoult (Nouvelle Star), malgré la sirène Elodie Fré Dim 1 Avr - 15:31
Après avoir vogué aux vents divers et incertains des télé-crochets pour le début de son voyage, François Raoult a débarqué début mars 2012 avec Aux frais des quatre saisons, un premier single finistérien comme un étendard battant l'air et hissé haut sur son premier album : Toujours plus loin.
Le chanteur Breton de 27 ans, qui vient de chanter le 16 mars à Caen en première partie de la Bretonne Nolwenn Leroy, a dû ramer, mais est en passe d'arriver à bon port. On l'avait découvert sur W9 à l'occasion de la saison 1 de X Factor en France en 2009, où, après avoir récolté le triple oui des jurés Alain Lanty-Marc Cerrone-Julie Zenatti grâce à sa reprise d'Aston Villa (Raisonne), il avait étalé sa mélancolie en Calogero pour finalement échouer sur la dernière marche des sélections avant les épreuves en prime, sa coach Julie Zenatti louant son chant mais regrettant un manque de charisme et d'assurance. On l'avait retrouvé l'année suivante dans... Nouvelle Star, où, là, il était passé à l'abordage et avait tenu le cap jusqu'à la finale, remportée par Luce. Mais la terre était en vue...
Et alors qu'on l'a remarqué le temps d'un duo sur l'album à succès d'Elisa Tovati, Le Syndrome de Peter Pan (à noter que les paroles du single-titre étaient l'oeuvre de Bertrand Soulier... dont François Raoult fera la première partie le 2 avril à Paris au Café de la danse), François Raoult se présente désormais avec sa propre production : Toujours plus loin, réalisé à deux mains par Benjamin Constant et Benjamin Tesquet et avec la complicité de quelques plumes modernes (Bertrand Soulier, Pierre Dominique Burgaud, David Scrima, Jérôme Attal, Benjamin Tesquet).
Le texte du single Aux frais des quatre saisons, justement, est relativement sibyllin, travaillant comme une marée sauvage son décor et son pouvoir de suggestion, mais très sonore, houleux, enveloppé par le chant enivrant d'une sirène qui d'ailleurs s'y entend en matière d'écriture puisqu'il s'agit... d'Elodie Frégé, elle-même évadée de la télé-réalité. Sa voix, en écumes fantômes, plane et frôle les contours de ce titre qui se veut être "une chanson CV faisant le point sur l'homme et sa météo du coeur" en même temps qu'un hymne à Brest - "ma ville natale, mon code génétique", mais aussi "ma belle, ma tombe". Le sentiment d'appartenance du chanteur breton, qui chante là son mal du pays après avoir élaboré son album entre Paris et la Bretagne, se dessine dans le clip d'Aux frais des quatre saisons, matérialisé par un fil rouge, un fil d'Ariane pour ne pas se perdre dans la jungle parisienne du show-business, qui perfore le décor terni et tanné de couleurs surexposées. Une balise, un lien vital ("Je ne suis pas mort, je suis Breton") pour ne pas s'aliéner.
Un premier aperçu tempêtueux, pop-rock aux accents de guitare électrique nerveux et aux cloches du passé, de Toujours plus loin et ses treize morceaux "qui couvrent chaque hémisphère au gré des ressacs et des courants" : François Raoult "y chante les continents (l'Afrique récurrente avec Teranga ou D'Addis Abeba), les paradis artificiels et la folie en corollaire Mini Bar, Le Balto ivre, les amours déçues Banjo, Casino ou les amours alternatives L'Ombre de moi-même, Le Signalement. Côté musique, on navigue aussi. Ailleurs et dans le temps. Des incursions de cuivres latinos, des guitares britanniques et sixties, des touches électroniques, des violons européens."
G.J.
François Raoult (Nouvelle Star), malgré la sirène Elodie Fré